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Journée mondiale des zones humides : Sciences Environnement contribue à leur identification

Les zones humides assurent une diversité de fonctions (biologiques, hydrologiques, biogéochimiques) et rendent également de nombreux services à l’Homme tels que la régulation des crues, l’épuration des eaux, la recharge des nappes phréatiques, le soutien d’étiage des cours d’eau …

Milieux à forts enjeux, les zones humides doivent être identifiées en amont dans le cadre des projets susceptibles d’impacter les milieux naturels (carrière, projet éolien, centrale photovoltaïque, construction de bâtis…). Sciences Environnement apporte alors son savoir-faire en réalisant des diagnostics Zones Humides qui visent à identifier et délimiter ces zones.

Ces diagnostics se basent sur une approche floristique et pédologique. En effet, une zone humide est définie comme telle lorsqu’elle présente soit une végétation hygrophile soit un type pédologique de zone humide selon la définition réglementaire du code de l’environnement (article L.211-1).


Analyse du critère pédologique (“sols”)

L’étude pédologique consiste à rechercher d’éventuelles traces d’hydromorphie à moins de 120 cm de profondeur via l’utilisation d’une tarière à main, et à analyser leur comportement. Pour chaque sondage, le sol est comparé et rattaché à une classe d’hydromorphie (ou classe GEPPA). Les sols de zone humide correspondent aux classes d’hydromorphie H ainsi qu’aux classes IVd à VId.

Le nombre de sondages réalisés doit être adapté aux caractéristiques des sites prospectés (géologie, topographie, homogénéité du terrain, etc.). La norme AFNOR CARTO NF X31-560 fixe une densité de sondages pédologiques de 1 relevé pour 2 à 3 ha. Les résultats des sondages sont ensuite synthétisés sous forme de cartographie afin de délimiter la zone humide via le critère pédologique.

Sondage caractéristique de sol de zone humide, classe GEPPA VId

Analyse du critère floristique (“végétation”)

L’analyse du critère floristique a lieu préférentiellement au printemps.

Elle consiste tout d’abord en l’analyse d’une placette circulaire homogène. Pour chaque strate (herbacée, arbustive, arborescente), le pourcentage de recouvrement de chaque espèce végétale est noté et les espèces dominantes identifiées (espèces dont les pourcentages de recouvrement cumulés atteignent au moins 50 % du recouvrement total de la strate). À celles-ci sont ajoutées les espèces ayant individuellement un pourcentage de recouvrement supérieur ou égal à 20 %.

Si la moitié au moins des espèces de cette liste (toutes strates confondues) figure dans la « Liste des espèces indicatrices de zones humides » mentionnée à l’annexe 2.1 de l’arrêté ministériel du 24 juin 2008, la végétation peut être qualifiée d’hygrophile.

Voici quelques espèces indicatrices de zones humides et habitats caractéristiques (photos Sciences Environnement) :

Comaret (Comarum palustre)Prairie humide à Joncs et Crételle (visible au premier plan) et magnocariçaie amphibie à Laîche vésiculeuse (visible en second plan)Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe)

L’analyse aboutit à la réalisation de cartographies à l’échelle des zones prospectées :

  • Délimitation du périmètre des éventuelles zones humides ;
  • Représentation des relevés selon une logique de couleurs différenciées (humide et non-humide).
Exemple de rendu cartographique : les zones humides identifiées par les critères floristique et pédologique sont cartographiées séparément

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