EauHydrogéologie

Au bout du tunnel … de l’eau !

Sciences Environnement conduit pour le compte de la Communauté de Communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs (CCLMHD) une recherche en eau potable dans le tunnel ferroviaire du Mont d’Or.

L’augmentation croissante des besoins en eau et l’abandon à moyen terme de plusieurs ressources non protégeables, ont conduit la CCLMHD à rechercher de nouvelles potentialités d’alimentation en eau potable.

Un audit réalisé en 2005 avait permis d’identifier comme nouvelles ressources potentielles, plusieurs venues d’eau situées à l’intérieur du tunnel ferroviaire percé sous le massif du Mont d’Or.

Le scénario validé par la CCLMHD prévoyant un ou plusieurs forages dirigés dans la paroi du tunnel au droit d’une des zones de source, a été jugé le plus efficace et, par ailleurs, cohérent avec les objectifs de protection des ressources en eau potable. En outre, la possibilité d’un refoulement gravitaire de l’eau en dehors du tunnel par la simple pression naturelle de l’eau présente dans les conduits karstiques, réduirait notablement les contraintes d’exploitation à l’intérieur du tunnel.

Pré-forage de la voûte du tunnel
Pré-forage de la voûte du tunnel
Tubage du préforage
Tubage du préforage

Une première campagne de travaux de reconnaissance par forage, initiée en 2015, n’avait pu atteindre les objectifs envisagés. Toutefois, les éléments de connaissance supplémentaires acquis lors de cette première campagne ont permis d’engager courant 2018 une seconde phase de prospection par forages dirigés de manière plus efficiente ; celle-ci a parfaitement atteint les objectifs attendus, à savoir l’établissement d’une connexion (sécurisée, étanchéifiée et exploitable pour les essais) de 100 mm de diamètre entre le conduit karstique, recoupé lors des travaux de construction du tunnel en décembre 1912, et l’intérieur du tunnel. La tête de forage a depuis été équipée d’une vanne de fermeture.

Atelier de forage
Atelier de forage
Réalisation du forage dirigé
Réalisation du forage dirigé

Afin d’obtenir les autorisations administratives nécessaires à la production d’eau potable et le prélèvement d’eau dans la ressource karstique, une série d’essais a été lancée afin de compléter les connaissances sur le fonctionnement de cet aquifère particulier.

Recoupement de la fissure active : l’eau jaillit
Premiers tests

Durant toute la durée des essais, des mesures en continu des débits ou des variations de niveaux dans les différents points d’eau sont conduits, afin d’évaluer l’impact quantitatif des nouveaux prélèvements sur la ressource en eau existante et sur le milieu naturel de ce secteur du Haut-Doubs.

Équipement du forage pour les essais longues durées
Réalisation des tests